Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 397 ) )) p1e en cette vie, et jon1ra de la vie éter– » nelle. Matth. x1x. » Les circonstances dans lesquelles ils <lisposoient ce départ, ex·igeoient le plus 1)rofond secret; les précaùtions qu'ils auroient pu prendre pour transporter hors de la France quelque partie de leur fort.une, les auroie.nt trahis, et auraient r endu ce départ in1possihle. La plupart jouissoient de biens considérables, riches en possessions fonciè– res, en troupeaux et en efl'ets quelconques. Ces vertueux én1igrans étoient formés de fainilles patriarcales, chez lesquelles la foi et rinnocence des n1œurs se rnontroient héré– ditaires; tous ceux qui con1posoient chaque maison , enfans, don1estiques, épousoient les n1ên1es sentimens. Un individu suspect n'eût point été adn1is dans ces réunions de chré– tiens si <lésintéressés. Lors donc que le chef de chacune fit à ses parens la proposition de quitter tout, de perdre tout, pour conserver l'innocence et la foi, et d'en1porter ces trésors _ loin d'une terre alors frappée des n1alédictions célestes; dans chaque fan1ille, on fit la 1nê111e réponse : « Soyons chrétiens, et abandonnons » tout le reste >>. I...Jes pr~paratifs pour un tel voyage ne sont pas longs. Le désir et la joie e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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