Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 596) et en les éloignant des écueils auxquels ils étoient exposés dans ces jours d'un in1pie et d'un _ ~~eux s~~ale, ils résolurent de quitt.er la .. France, au ~bn1bre de dix à douze fa– n1tlles, pour aller chercher une terre sut la– quelle ils pussent exercer libren1ent la reli– gion catholique. Cet.te fuit.c honorable n'avoit pas été sans exen-1ple . En I 790, plus de cinq cents fa111illes de laboureurs abandonnèrent leurs possessions en Lorraine _, pour trouver ~ la liberté du culte de leurs }lères, jusque dans la IIongrie, e·nScrvie, etc.; l'Alsace en four– nit un plus grand n0n1hre. 11 est peu de pro– vinces de France (jUÎ n'aient offert de pareils excn1ples. Plusieurs de ces bons villageois pé– rirent en s'expafrjant ainsi, ou des suites de leur dén1arche courageuse. Ceux que 1\f. Roch avoit évangelisés ne furent point arrêtés par la considération des difficultés à trouver un asile i1our un aussi grand non1bre , et de s'y procurer des n1oyens de snhsistance. Leur confiance sans bornes dans la Providence ne leur per1nettoit aucun calcul ten1porel. Dieu avoit fait retentir ces paroles dans leurs cœurs: c< Celui qui quittera sa n1aison et son cl1amp '.> pour l'amour de n1oi, trouvera le centu- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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