Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 392 ) soient e11trer, et restoient à la porte on dans les er1virons, observant tout, et disposés à fu]r à la 111oindre apparence cle danger. Cepen– dant ils partageoient leur atteution entre ce qui se passoit au dehors et ce qui se disoit au dedans. Ils s'approchoient assez près d' u.ne porte, d'u.r1e fe 1~ être, pour entendre le n1i– nistre de l'Evangile; ils écoutoient, la cra~ute disparoissoit; ils entroient, et, con1me tous les autres' entouroient et pressoicnt r orateur. Presque toutes ces assen1hlées çon1n1ençoient et fiuissoient de n1ên1e. L'Esprit saint y opé– roit sensible1nent la rénovation des gràces que nos sacrernens co1nn1un~quent. Quel que fût le danger auquel 1\1. :Roch s'exposoit, les ava11- tages que les fidtles en r ecueilloient lui fai– soient oublier ce qui Je concrrnoit lui-111ê111e. Qu'on lui parlât de la furibonde sollicitude des schisn1atiques auxq1:Jels il ravissoit tant d'an1es, pour le rechercher et le poursuivre, il répondoit avec une hun1ilit.é qui ne lui per– mettoit pas d'e11visager la couronne du n1ar– tyre : c< Je ne serai pas arrêté; je ne suis pas . >-> digne de mourir pour Jésus-Christ». C'é- toit. à cette hun1ilité parfaite, à sa tendre fer– veur, à. la sainteté que respiroient toutes ses e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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