Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 589) devoir et d'entendre un prêtrecatholique, ainsi que de s'approcher des sacren1ens, ils étoieut encore plus jaloux de le faire secrète111ent, et, dans les actions de piété, de se soustraire aux yeux de leurs voisins. Feignant de condescendre à cette circonspection , le bon n1issionnaire in– diqua pour tous ceux qui désiroient le voir et lui parler, uue maison éloignée de toute ha– bitation et de tout village; il leur donna à chacun le _n1ên1e rendez-vous et à la n1ê1ne heure; on y vint en particulier, crojraut s'y trouver seul, et tous furent éga)en1ent sur– pris de se rencontrer dans une assen1blée fort nombreuse. l/hornn1e de Dieu s'introduisit dans la 111aison, où l'on avoit tout clisposé pour qu'il pût re111plir ses augustes fonctions, prê– cher la parole sainte , célébrer nos augustes n1ystères. A. peine commençoit-il une instruc– tion, qu'on annonce une patrouille des satel– lites aux ordres d.es autorités du jour. L'idée que ces méchans vont disperser la pieuse réu– nio11, se saisir des assistans, leur faire expier leurs saints exercices par des traiten1ens ~ar­ bates, pénètre d'une extrên1e frayeur l'assen1- blée catholique ; tons les yeux sont fixés sur le Illissionnaire ; on i1' attend de lui que le signal e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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