Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 588 ) 1nées, l\I. ltoch est, aux yeux des véritables sages, fort excusable d'avoir pensé que la fuite .étoit le seul i11oyeu pour eux de conserver leur religion. Placé dans le sein de rnille .dan– gers, de n1ille écueils, il insista, d'une n1a– nière qui paroîtra sans doute outrée à certains esprits, suf la nécessité, pour les fidèles chan– celans, d'abandonner leur patrie : u F nyez ,~ " , leur di soit-il souvent; et néann1oins, il ne né– gligeoit pas les moyens propres à les détermî .... . ' \ ' . . ner a nne res1st:1uce active et courageuse, et par-là n1ên1e à conserver à la France de vrais, de loyaux catholiques. Pour rendre une noble éner· gie à toutes les arr1es affaisées, abatti1es; pour leur arracher, con111.1e n1algré elles, le n1asque de dissirnnlation dont elles étaient si soigneuses de se couvrir, il vonloit qu'ayant une fois perdu par la connoissance publique de leurs vrais sen– ti n1ens , l'espérance de, les déguiser avec quel– <p1e succès, et de rentrer en gràce avec les fau– teurs du schis111e, les fidèles devinssent catho– liques <lans leurs actes extérieurs, co111n1e ils l'étoient encore au fond de leur aine; il conce– voit com'bien seroit grand pour eux l'avantage ùe se connoître et de s'édifier réciproquement. Trop timiJes <:lu.,étieni, s'ils étoient en1pressés e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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