Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 3o ) » asseoir. Le bourreau, en n1ontant, a laissé » ton1ber son chapeau. Mon an1i, quel coup » d 'œil ! je l'ai vu in1n1obile, les yeux fixés » au ciel. .... Je n'ai plus rien vu ni rien en– '> tendu jusque vers les trois heures et den1ie. )) r~eur dépouille n1ortel1e respi t•oit tout à » la fois quelque chose de triste et de con– " solant; les spectateurs ont été frappés con1- » nie n1oi de l'éclatante blancheur· de leur chef. » Les bourreaux les ont iuhu111és, au n1ilieu » des b1asphê111es et des horreurs de la dé– » banche. Le concours des circonstances qui >> ont accon1pagné la n1ort de nos deux n1ar- » tyrs, a si viven1ent frappé quelq11es-uns de · » nos concitoyens égarés, qu'ils ont été ohli- >> gés de se n1ettre au lit, et qu'ils ont <lit » un éter·nel adieu au parti qui conduit à de » sc111hlables forfaits.... . .. La guillotine est » inondée d'un sang précieux ; c'est bien à » présent ·qu'on peut. lui donner, avec vérité, » l'épithète de sainte guillotine. I~lle 11' est » plus, à mes yeux, un signe d'opprobre, » un instrurilent de 111ort et d'igno111inie ; n c'est le chen1in de la gloire, c'est le trône >) ·de la félicité. Puisse la fu111ée du sang qui ,, l'èn1pourpre, désarrn~r la colère du juge e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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