Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 29 ) tion, et leur faisoient leurs derniers et ten- . . dres adieux. Ils finirent par lui donner ·à elle- .n1ên1e la bénédiction la pl us affectueuse ...... . ~'oubliois de vous d ire qu'ils prioieut. 1)resquc toujours, et surtout la riuit. Un de ceux qui ont couché avec eux ' étoit touché de les en– tendre chanter le //"éni Creator) le illiserere., et plusieurs autr es psaun1es et hyn1nes, dans leur cachot t énébreux . Un respectable t én1oin de la fin précieuse cl.es deux confesseurs nous fournit les détails suivans sur le <leruier acte d.e cette scène at– tendrissante. « ~f. G·uillal)ert, d'une con1- » plexion foible, paroissoit succon1ber dans le n chen1in, et les bourre.aux le soute~1oient 1> fortcn1ent; néannioins, en apercevant la » guillotine, j'ai vu qu'il sourioit, et il a pris '> le pas n1ajestueux de son con1pagnon : leur >~ marche étoit vrain~cnt trion1phante; elle en >> in1posoit .aux spectateurs. ~1. Guillabert se » présentoit pour n1outer le pren1ier; on l'a .,> fait écarter, pour faire place à son con1pa– )) gnon, dans l'espoir que la terreur pourroit >? abattre son courage. Ils se sont embrassés >~ en se séparant. On a attaché 1\1. Guillahert )>. au has d~ pr~mier escalier, et ou l'a fait e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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