Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( ~ ..77 ) que ja111ais ·de cc qui pou voit l'intéresser,~ il .ne croyoit pl us rien }lOsséder sur la terre, en éprou– voi t une sorte de co11tenten1ent, et disoit avec caulteur à ses arnis: cf Je n'ai plus rien;. j'ai don- , • • • • e u ne sans restr1cl1on tout ce que Je pourro1s avoir ' . . . " a recouvrer; s1 le rev.1eri.s,. i11a s<.~ur nte nour- l> rira l>. Ainsi, s'élevan.t au-dess.us de toute affection hun1aine, il consoloit ceux qui l'en– touroient, et les fortifioit par so11 exen1p!e e11- core plus que par ses discours é<lifians. Ses adieux à ses parens, à. ses an1is, prononcés avec une sérénité parfaite, n'exprin1ant qu'une résignation sul)lirne, qu'une exboetation pleine tl' onction, de lun1ièrc ·et de sagesse, anno11- çoient co n1n1e le couchant de la vie d'un prédes– tiné. Le 3o n1ai 1794, il célébra les saints 111.ystè~ res à quatre heures du n1atin, afin de pouvoir, avec un recueillement parfait, unir son sacri– fice à celui de l'adorable Sauyeue. Il partit ensuite avec un non1bre de confesseurs <le la foi r1ui alloient tous à un cruel et bien long ' rnartyre. Nous ne le ·décrirons point ici : le r~cit (les sau·ffrances inouïes, celui des outra– ges si atroces dont tons ces prêtres déportés furent les déplorallles victin1es, nous a ét4 ·trac-ci ave~ ..toute 1' éloquence de la vérité, pat' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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