Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 275 ) i11arche qui étonna, qui mên1e scandalisa les gé– i1éreux et constans a1nis de la religîon. l\fais, à peine le se1~n1e11t avoit-il été prêté, que de se– crètes angoisses s'élevèrent dans s~n an1e, à la vue de la n1auvaise in1prcssion que sa dé– fection donna : « Quoi 1 disoit-il dot!loureu-– >) se111ent, j'ai eu le rnalhellr de scandaliser )) les an1es pieuses et tin1orées n ! Il se hâta de dresser, le plus ostensiblcn1ent que lui i)er– n1ettoient ces jours de sang et d'horreur, une rétractation longue et n1otivée de ce sei'n1ent qu'il avoit eu le .malheur de p1·êter; il ad• héra et se soun1it sans réserve à cc qu' ordo11-- . ; n·eroit et prescriroit le chef de l'Eglise. De ce n1on1ent, il se détacha de plus eu plus de tou.– tes les choses de la terre, fit ses dispositions testamentaires, apprit avec une tranquillité parfaite qu'il seroit déporté, et dit d'une -voix ferme à sa fan1ille : « Mon sacrifice est fait >J, Et, sans n1ontrer un léget signe de tristesse ou d'abatterr1ent, il se contenta depuis de r•épéter que la .déportation serviroit à lui taire expier' ses fautes et le nouveau sern1ent qu'il se repro.– choit avec taot de justice. 11 souhaitoit des bé...- 11édictions à tous ceux quî le rnaudissoient ainsi que ses nobles partisans; il pe11soit qu'i-1 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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