Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 2 74 ) f ahlH~ Gilbert des IIéris souffrit-elle une si fâ– cheuse éclipse? En 1792, il perdit son traite– n1e11t, 1.>arce qu'il avoit refusé de prêter le ser– n1cnt d'égalité et de liberté. En 1793, il fut de nouveau et non1iuativement requis par les au– torités constituées de se sou111ettre à cette n1e– su rc; il alloî.rendre à la n1aison de réclu– sion , lorsque J' autorité d'ecelésiastiques re– non1111és par leurs lun1ières, distingués par leurs vertus, l'ébranla d'abord, et puis l'entraîna dans une chute qu'îl a depuis tant plèurée. La persécution contre le clergé catholique étoi~ poussée au plnh haut degré de rigueur, disons n1ê111e de barbarie; ù' tu1 autre côté, on se per– n1ett.oit d'expliquer cc fan1eux engagement d'une 111anière qui tranquillisoit ccl'taincs con– Hciences. (~01111neut auroit-on pu consulter? toute t.: on1n1unication hors de France, et sur– tout avec Ron1e, étoit 11npossihle. Pour ce qui rest.o1t d'ecclésiastiques fidèles sur le ·sol de la patrie , îls étoient, ou ren1errnés dans des rüai sons de détention, ou jetés ùaus <les ca– chots , ou cornn1e iguol'és, soit daus des antres, soit d~ns les })ois. I.Jes catholiques se voyoient sans ancun secours spirituel. Ces diverses consi– {lérationi le dét~r111in~rcnt it cette co·upable dé- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)