Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

1 Jl y avoit sur la physiono111ie de cet hon1n1e de h1etl une gravité 111êlée de tant de douceur, que les personnes qui lui étoient les plus fa- 111ilières, ses parens,, ses an.1is, tous le respec– t.oierit ainsi qu'ils l'ain1oient, tous ne crai– gnoieut rien autant que de lui déplaire. « J'ai passé, dit un de ses meilleurs an1is, dix ans avec lui, dans une inti111ité parfi1îte, qui faisoit le bonheur de t11a vie, con1me l'excn1ple de ses vertus en faisoit l'édification. Avec quelle ]Jonté con1patissante il accueilloit les pécheurs, i1'cxige-ant que ce qu'ils pouvoienl supporter, )es instruisant, par degrés, avec une charité inépuisable! Con1111e il offroit une morale aussi douce qu'elle étoit exacte! Dès qu'il ouvroit la llouche, il inspiroit la confiance, et par la sa... gesse de ses décisions, ra111euoit la paix dans les an1es les plus troublées. Les perso·nnes d'un rang plus élevé, d'une éducation plus soignée, co111n1c les plus sin1ples et les n1oins instruites, celles qui se n1ontroient fort avancées dans la vertu, co111111e celles qui vivoient dans le con1- merce du n1,onde, les religieuses, les jeunes per 4 sonnes, les enfans, tous étoient satisfaits de sa direction .. Pour toute sa n1aison, c'étoit un second 1 1 ,rançois de Sales: il ne s'y trouvait per· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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