Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 262 ) l'avoit an1ené. Ses deux nleilleurs amis se présentent à lui , le serrent dans leurs bras, et lui disent ' avec un visage tout rayonnant de joie : cc Ah! cher an1i, ne t'afilige pas » de notre sort, ne pleure pas sur nous. Si » tu pouvois concevoir l'excès de notre bon– » heur l Encore quelques n1on1ens, et nous » jouirons de notre Dieu. Nous prierons pour >> toi et pour ta digne n1ère _, qui va nous >> plaindre beaucoup; console - la de notre » part, ainsi que notre frère et son épouse~- · I Jorsque Jes confesseurs sont arrivés au lieu de leur supplice, ils se disputent qui d'en– tre eux deux sera la pre11"Jière victin1e. I ..e bourreau clécide en faveur du plus jeune. Ce.. Jui-ci, transporté de joie, e111brasse son frère et l'exécuteur. Il s'écrie qu'il pardonne à ses enne111is, (1u'il n1eurt satisfait de verser son sang pour la religion; puis il reçoit le coup de la n1orL Son fr(~re, qui, pendant son sup– plice, avoit touj-ours les yeu.x levés et les bras tendus vers le ciel, in1itc en tout la con<l·uite de CC}U l f[UÎ ra deva11cé; et, aÎnsÎ que SOU cher André, Jean-Joseph Boscus expire, uni~ (fUCnlent occupé de son Dieu .. Cette .histoire ., (fUÎ, clans les ten1ps, fut en grande partie e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=