Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 261 ) tion que son frère. Reconduits devant le tri- . bnnal, ils entendent lire la sentence du sup– plice qn 'ïls doivent subir dans quelques heu– res, s'c1111lrassent l'un l'autre avec transport, et se féJicitent de se voir si près de leur })onheur éternel. l\:Iais, an sein de leur con1- 111une jubilation, ils aper~·oivent , dans la foule que la ct~riosité ou une cornpassion dou– loureuse avoit. attirée dans la ville, un de leurs anciens a111is; ils u'avoient pas cessé de l'ain1er, n1ais le 11Jalhcnreux jeune . ho111n1e s'étoit éloigné d'un co1111ncrcc qui lni eùt été si précieux. Eutraîné par les jd,~es révolutio11- naÎrt;S et dé111agogiques, il s' étoit 11tontré zé– lateur ardent de toutrs les ahon1inal.Îons du jour. l\il.\J. Boscus s'approchent de lui, l'em- . }}rassent et l'exhortent avec tant de tendresse et de succès·, qu'il se relire fondant en lar-· 111es et le cœur brisé de i,epenti r. Sa conver– sion fut parfaite1nent solide. lis distinguè– rent eucorc, dans la n1ultitude qui les eu– tonroit, un antre jeune hon1n1c leur parent, et l'un de leurs plu~ chers an1is. I.1"iufortnné, livré sur leur sort ~ une cx trôn1e désolation, . l , 1 • ] 1 ll ' se teuo1t recu e nans un COHl te Ja sa1 e, ou l'égaren1cnt, le seul égarc1ncnt dct ~a douleur· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)