Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 260 ) i~es1)ccté (l;n1s ton'te notre ]?rance, par deux rapports célèbres, tous les deux en faveur de la ju5tice et de l'hurnanité. Quelques heures après~ on fit partir les deux confesseurs de la foi pour le chef-lieu du départen1ent. rl 1 ra<luits devant le tribunal cri- 111inel, ils ni an if estèrent dans leurs réponses, à l'interrogatoire <p.t'on leur fit ·subir; le i11ê– n1e courage, la i11ên1e douceur, la i11ên1e sé– rénité, la 111êrne fern1eté qu'i]s avoient jus– que-là développée. I~e j ugcn1ent est suspendu d'un jour,, et on les plonge dans un cachot ·CÙ ils retrouveut celui dans la n1aison duquel 011 les avo·it saisis , e t qui, con11ne eux, .est tlestiné à la 1nort. Ils s'y préparent par les plus ferventes prières, se réconcilient n1u– tnelle111ent, entendent les confessions des au– tres ·prisônniers, écrivent aux prêtres reclus !Jour 1a cause· de la foi, et se recornrnan– tlent à leurs prières. I.Je jour· de leur juge– n1ent ils récitèrent les suffrages pour les ago· nisans, et se firent r éciproquement les prières pour les funérailles. [.Je cadet se prosterna par terre, l'aîné fit sur lui la cérén1onie . de ,]a levée du corps; et le caclet la répéta sur la personne de l'ainé., qui prit la même situa-- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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