Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 259) inexprîma}Jle qu' il met dans ses instances désar1nent les juges, et sa den1aude est exau– cée ; alors il vfl~ au jeune And~é, et , s' é- 11onçant avec l' érnot.ion la plus tendre et la plus vive : « l\lon a1ni, }ui dit-il avec trans– » port, vous êtes sauvé, j'en ai la parole, » pourvu que vous disiez que vous n'êtes pas » fonctionnaire public » . . André jette sur son bienfaiteur un regard où se peignent les sen– tin1ens d'une vive reconnoissance, in ais en même temps ceux d'une foi héroïque. cc Ah! » Monsieur, lui répondit-il, la vie la plus » heureuse vaut-elle assez po.ur être rachetée » par un mensonge »? l.Je bienveillant solli• citeur est pénétré d'adn1iration, mais suffo– qué par la douleur; il s'éloigne en sanglot– tant , et va mêler ses lar111es à celles d'une fan1ille voisine et .bien respectahlt! par ses vertus; il répand comn1e un baun1e consola– teur sur ses peines, en lui i~acontant ce trait d'héroïsme. Cachons les non1s des méchans, et. publions ceux des an1is de la vertu. Cet hom- 111e de bien, c'est l\i. Dubruel,, autrefois déput.~ au conseil des cinq cents, et ensuite n1en1bre de la chan1bre des députés d-e 1815. Je vous sa– lue, je vous honore, homme connu, hon1n1~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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