Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 258 ) Arriv~s devant les n1en1hrcs de rad111iuis~ tration , ils sont interrogés avec dureté, font, en répondant, une n.oble profession de leur foi , pron·oncée par les deux hon1n1es de Dieu, avec cette douceur et cette fern1eté qui, pou1 4 l'or<linaire, est rapanage de l'innocence. Ces bons prêtres sont inébranlables <lans le refus dos aveux qu'on s'efforce de leur arracher* Un ho1n1ne cle hicn , qui le fut dans toub les ten1ps, n1ais surtout étonnant dans ces jours d'horreurs et d'infaniies, voulant i11a.. 11ifest~r un léger sentin1ent de compassion et d'hun1an i té, lequel, aux yèux de ces hom- 1nes de sang, devegoit un crin1e digne clc i11ort ; u u concitoy e11 de ces généreux dis– ciples de Jésus-Christ, ne peut résister à I'in1- pu.lsion cle son cœur déchiré; cet intrépide cléfenseur- de l'innocence se précipite aux pieds des adn1inistrateurs , et les ~onj ure de sauver au n1oi.us le plus jeune, en leur re– l)résentant qu'ayant été ordonné prêtre pen– dant la révolution, il n'est pas censé fonc– tionnaire public, ni conséquemn1ent soun1is aux lois qui les proscrivent. Chose étrange pour des cœurs (le }}rOnze ! La chaleur et le zèle e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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