Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 255 ) leurs œuv-res l' enflan1n1oient, et la terreur qui planoit sur la France et spéciale1nent sur les ecclésiastiques fidèles à la voix de leur con– science, le trouvoit insensible. Deux fois il se rendit sur les frontières d'Espagne, et y reçut enfin le caractère sacerdotal. Ces pieux frères se réunirent pendant quelques jours, et après i'être réciproque111ent encouragés par tous les grands n1otifs que la religion nous propose, à soutenir dignen1ent la carrière si pénible qu'ils alloient entreprendre, ils se rendirent dans des endroits assez éioignés l'un de l'au– tre , et qu'ils avoie11t choisis pour le théâtre de leur périlleux n1.inistère. Il seroit in1possi– ble de se forn1er une idée juste des fatigues qu'ils eurent à essuyer, et des dangers incal– culables qu'ils couroient journellen1ent, soit pour ad111inistrer les secours spirituels aux malades, aux mourans, soit pour répondre aux vœux de tous ceux qui réclan1oient leur · assistance. C'étoit en vain que leurs parens et leurs an1is ]es conjuroient de 111odérer leur étonnante activité; c'étoit eu vain qu'ils leur présentoient la n1ort con1n1e devant être le fruit im111anquahle et prochain d.e leürs tra– vaux et de leur zèle: C< Da11s aucun ten1ps, ré~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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