Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 239 ) R. <' Ce ne sont point ces deux-là. D'ail– » leurs, je me.tais sur le nom d~ c_euxqui n1'ont • " averti ». Après ce premier interrogatoire, le confes– seur n'eut plus à douter un seul instant c1ue son arrêt de mort fût déjà prononcé dans le cœur de ses juges. Cette persuasion intin1~, en élevant son ame à toute la hauteur où portent les grands sentin1ens de la foi, lui fit considé– rer, avec l'effusion de l'amour pour les enfans de soq. zèle, pour. ses paroissiens, la cruelle privation des secours religieux à laquelle ils alloient être réduits; il crut ren1plir un de– voir sacré, et tout à la fois satisfaire à sa ten– dresse, en leur transm~ttant par écrit ses der– nières pensées, les derniers accens de son in– con1 parahle, affection. Il charge~ une servante ·de la n1aison de justice de fàire parvenir la lettre qu'il adressoit à son troupeau, sous en– veloppe, au secrétaire gre[Ji~r · de la con1n1une de V ocancel. Pouvoit-il en1ployer une voie . plus légitin1e et ·moins mystérieuse? Cepen– darll: la jeune fille ayant confié cet.te lettre à un particulier qui la dénonça, elle perdit pro– visoi1·en1ent sa place; le secrétaire grellier fut dénoncé, l'épitre renclue publique ~ et in~érée e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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