Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 235 ) Aux yeux de ces hon1111es égarés, a·voir déclaré son adhésion entière aux principes du christianisn1c, s'être solennellen1ent ré– tracté d'une déma:rche contraire au . dévouc- 111ent constant que tout fidèle, tout f>rêtre sur– tout doit n1anif~ster à la sainte Joctrine de l'Eglise, étoit un. trait affreux de fanatis1ne qui ne pouvoit n1anquer d'attirer sur rinno– cent accusé toute la rigueur· des lois révolu– tio·nnaires. Voilà le curé de Saint-Julien d-e Vocancel, proscrit de toute hahitatiqn hun1ai– ne, poursuivi partent, et menacé d.c ton1her à chaque instant ent.re les .n1ains des patrio– tes. Soit que personn.e ne consentît à lui pro– curer un. asile, soit que lui~n1êtne· ne voulût pas con1pron1ettre· la sûreté d'aucun de ses a.n1is., il se retira dans un bois très·voisin de · sa paroisse ·' et là, co~ntinuant avec une sainte ar– deur son courageux n1inistère, instruis~t1t, édi-– f.iant, consolant les bons habitans des.can1pa– gnes qu'il pouvoit rencontrer-, il en1ployoit tous ses efforts à ran1ener les uns à la foi de nos pères et à y confiri11er les a ut.t'es. Q·ue n'cut– i l poi ut ~t souffrir dans cc dén.uen1cnt cxtrê-.. . lne ! Cependant cette solitude affreuse avoit il-es ch::arn1es pour son cœur: il n'étoit pc.iu ..~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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