Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 217 ) elle le conj uroit de ne pas séparer son sort ·de .celui de ces sœurs ch·éries qui venaient de s'ini- 1110Jer pour lui. Sa prière étoit à peine finie ., qu'on vint la prendre pour la .conduire au lien cl u supplice; et la joie qu'elle en ressentit fut si prof onde, que, ne pouvant la con1primer en el1e-111ên1e, elle la fit solennellen1ent écla– ter. f ;a veille de leur i11ort, ces resp·cctables vierges eurent le ho·n·heur de receveir la divine eucharistie, de la main d 'un prêtre qui parla– .geoit lel:lrs fers, et qui, peu de temps après, fut sur i'éc.hafand }lartager leur couronne. Elles se réunirent ·pour faire la cène, annonçant .a.yec joie que le lenden1ain elles avoient. la douce espérance de la renouveler dans le pa– radis. Tous les spectateurs versoient des lar- 111es d' ad111iration _, en conten1plant cette .rési– gnatioµ céleste. EUes se coupèrent les cheveux les unes aux autres, sortirent de la prison les n1ains ~iées derrière le dos, ayant pour tout \ 1 ·ête111-cut une chen1ise et un jupon, et adres– sant aux personnes aflligées de leur sort, les pa– roles les plus consolantes. Elles ne i11irent fin à r(' . ".. h J cet aaeclueux en·I re11en que pour c anter e Tc J)e1an, et réc iter les litanies <le la très-sainte e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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