Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 200) cabl~ d"injuJ:~es atroces : to·ute· la maison est. bouleversée. A près une cle111i-heqre de rccher• ches , un n1isérabl~ à qui le lieq secret avoit été perfiden1ent décelé, brise à coups de sabre 1'arn1oire derrière laquelle se trouvoit la vie~ tin1e; alors mille cris de joie redoublés, n1ille i111pl'écations horribles contre le Christ et con– tre le ministre de son Eglise. L'un ne cesse de le frappe1· à coups de poing_, l'autre s'écrie: « A présent, que ton Dieu vienne te délivrer, J> qu'il te don11e des ailes pour voler et t'ôter » .de nos n1ains n. Celui-ci se mouche avec le puriilcatoire, celui- là jette sa salive dans le calice; les personnes arrêtées sont trainées aQ con1ité, et jusqu'à ce que le tribunal s'assem– ble, toutes sont_ saturées d~opprobres. On ôte à l\I. 1\Iichel sor1 couteau, ses ciseaux, en lui ~isant : c< Peut-être vou~.r-0îs-tu nous priver dll » service que Rous allons rendre à l'huma~ » nité, en la débarrassant de ta personne )) ? L'hon1n1e de Dieu, qui jusque-là avoit gardé le sile11ce , répondit : cc Eh ! ne craignez pas » que je veuille perdre le précieux bonheur » de n1ourir pour mon Dieu "· Cette réponse est accueillie d'insultans éclats de rire. " Mais, ~ n1onstre, ajoute-t-on, c'est ton Dieu qui t'a e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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