Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 192 ) des prêtres, se jettent sur l'iunocent vieillard, l'arracl1ent de so11 lit de souffra11ces avec nne fureur de cannibales, et l'entraînent devant les juges. l\fais des juges! Ah! disons plutôt des bourreaux. Dans ses cheveux blancs, dans sa figure détaillante, dans ses traits i11ourans, dans sa sainte face décolorée, dans son corps courbé vers la terre_, ne respecteront-i1s pas l'image touchante de leurs aïeux? Non, ils ne conten1ple11t qu'une victime de plus, et la condan1nent à perdre la vie sur un échafaud. Ce reste des anciens jours , ce vieux prêtre blanchi dans la pénitence, et renon1n1é pour ses vertus, s'avance, inalgré son âge et ses io– firn1ités, d'un pas assuré vers le lieu du sup– plice. Ceux qui osent le conten1pler dans sa n1arche douloureuse, retrouvent sur sa physio– non1ie cette i11ên1e sérénité que les fidèles ont adn1irée dans les hon11nes de Dieu qui l'ont précédé sue le théâtre de la n1ort, sur celui. de la véritable gl<lire pou·r les en fans du Christ. Cùm tradent vos, nolite cogitare quomodà, aut quid loquan1ini: non enùn 'VOS cstis qui loquin1b1'i, sed spi~ ritus PaLris v estri qui Zoquitur in 'vobis. ~1auh. x. Spirltus meus erù in n1edio vestrûnz, nolile timere. Agg. 11. l\Ionsieur e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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