Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( i83 ) de sang, se jettent sur la victinie en l'acca– blant d'injures, et, quoique dans la nuit, la conduisent à la 111aison con1111nne 1e 27 avril, et de là aux prisons du palais. Il y trouva de pieuses fen111>es qui s'en1pres– sèrent de venir à sa rencontre, et, pénétrées c!c con1passion pour son état d'épuisenTent · et (le soufli~ances, lui prodiguèrent tant de soins charitables, que bientôt ses forces se rétabli:.. rent d'uue i11anière se11sible, Cette heureuse révolution étoit n1énagée par une Providence attentiye aux intérêts éternels cle son servi;;. teur. Il devoit confesser solennëllement sa foi, 11 devoit n1ourir avec le courage et la dignit~. convenable au disciple du Dieu sauveur. Quel trion1 phe à rem porter sur la frt~le et fra.gile nature! Jusqu'à ce 1no1nent, le bon prètre l'avoit trop écoutée sans doute; quoique avec une grande résignation, il n'avoit pu jusque-là surinonter l'ex:trên1e appréhension qu'il avoit de la n1ort. 1.,out à coup il en vint à se rendt'è et à rendre anx autres ce consolant tén1oi– gnage de sa personne : « Con1111e hon1111e, » j'appréhende la n1ort; 111ais con1me prêtre » et chrétien, je ne refu~e pas le 1nartyre; je >) n1e sou111ets et i11,ahat1donne et1tière1nent â e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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