Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 180 ) i~ajeunir, et ce séjour si pénible à la nature anin1a pour la religio11 sa vigueur et son zèle d'un nouveau feu. Peu de ten1ps ava11t qu'il fût conduit au tri– bunal, il entendit un prisonnier athée ·qui le provoquait par ses hlasphên1es et par ses n1i– sérables sophisroes. 11 se111ble que les circon- ·. stances difficiles où se trouvoit ~1. Salles, ainsi 'lue sa grande vieillesse, lui con1n1andoient le silence : n1ais ces considérations arrêtent-elles les vrais hon1n1es de Dieu'! Sur le cœur et l'esprit de celui-ci, elles ne firent aucune in1- pressio11. Il rasse111ble toutes ·ses forces pour défendre la foi, le dernier jour de sa vie; l'ar– deur de son zèle et la solidif'é de ses répon– ses étonnent tous ceux qui l'entendent: l'in– -crédule est coufondu. J)evant. le tribunal, il ·s'énonce avec ~ant de liberté et tant de fer– n1eté sur le christia11isn1e et sur son dévoue– n1ent an roi, que de ce t11oment on le consi- :(ière con1111e uu coutre-révolu ~ ionnaire, t t, par ·cela ·seul, con1n1e un hon1n1e daugereux à la so..:.. ciété:)tTialgré sa 1ongévi: é et sa réclusion. VoiJâ ·quc·Ile est 1a ha~e de la ~eutfJ1Ce hon1icide que r on prononce contre lei ll~:te con~idéré con1111e .:111iu.istre d' ui1.e rcligio.n. tl~t.estée par la tourbe e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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