Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( .I 77 ) prescrit par la loi. « J'ai cru, répond le >> nouveau Laurent, ~j'ai cru- qu'il étoit égal, » ou de 111e présenter - e11 personne, ou de le >> faire par un autre; · j'ai envoyé auprès du 1• district un de i11t!S an1is pour faire connoî– >~ tre i11on âge, qui, d'après la loi, n1'exen1p– '~ toit de la déportation, et ces n1ngistrats dé– )) cidèrent que je 11'étois point con1pris dans » celle dont il s'agit n1aintenant. - ll talloit, }) réplique le président, se présenter eu per– » sonne, c'étoit l'esprit de la loi » . ( Il inter~ prète à son gré le texte du décret.) «Puisque " tu n'as pas voulu te présenter, tu n1érites ' ' de subir la peine portée par la loi ». Il le condan1ne, au n1ilieu des cris réitérés de viye. let républiqiœ ! à être_ clécapité; et la sentence ' n'est pas plutôt prononcée, qu'on se saisit de l'accusé et qu'on le jette précipitan1111ent dans un cachot. Le bourreau l'y attend et le gar– rotte; tout est prêt pour le supplice; une garde nombreuse y conduit l'innocent ecclé– siastique. Sur l'échafaucl, il désire de parler au peuple; mais le roulerr1ent des tambours empêche que l'on puisse distinguer sa voix. 1\lors le saint diacre baise la guillotine et présente avec intrépidité sa tête au fer hon1i- 1{ .. 12 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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