Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 17G ) )> tu at1rois pu en.1pêcl1er par tes grandes )> connoissances. - J'ai fait, répliqua l'accusé, » d'un ton qui ne respiroit que paix et que )) cancleur, j'ai fait pour n1es c9ncitoyens >) tout ce que 1na conscience n1e perrnettoit >>de faire)) . L'accusateur public hésite sur les conclusions qu'il doit énoncer .. l..1e prévenu, con1pta11t plus <le soixante ans, pourroit-il êt~~e corn pris clans .la loi relative aux ecclésiastiques, tenus, sous peine de i11ort, àe se présenter pour subir la déportation ? Autre Pilate, ])lus crin1iuel en c1uelque sorte que le gouverneur de la Judée, qui cherchoit d'ahorcl ~1 sauyer l'auguste ac– cns~, tandis que le perfide rnagistrat de l\lont– pellier ne cherche qu'~l perdre sa victin1e, il est en suspens, il balance, u..osant l)ronon– cer que ]a loi s'étende ~u -deE1 <l es tcrn1es dans lesquels elle . est conçue; il yeut qu'on l'apporte pour en peser tonte la vale trt. l\l<lis l c, , .d . 1 'l c 1eroce pres1 · ent rcJettc ces rec,..1ercacs con1111c vaines et superflues. Sans aucull égard pour l'âge du bon vieillard, ni pour le ju– ge1nent du district de lVIcndc, le tribunal épouse son sentin1ent. [Je 111agistrat den1ande à l\i. Gigot, s"il s'est présenté dans le (lélai prescrit e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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