Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 1 74- ) lard à l'accusateur public, et de suite on le. conduisit au tribunal. Là, tandis qu'il est sou- 111is à un long interrogatoire, ses ennen1is, acharnés ù Je perdre, ourdissent un con1plot infà111e; déjà le bourreau dispose l'instru111ent du supplice, de 11on1brcuses cohortes de sol– dats prennent les arn1es, et l'on prépare J11ême un cercueil. Cependant, interrogé par l'accusatew. .. })U- . hlic sur le genre d'occupations auxqueJlcs il se livroit dans sa retraite : c< J,étois occupé, ». répond l'hon1n1e de Dieu, à 1)rier le Sei– )) gneur et à i1Te préparer à 111011 dernier ins- A f à' . . )> tant ". ccnse avoir pris part aux trou- hl.es de l\Iende et de Jalès : << Je suis, reprend– >~ il, i.ucapablc de troubler l'Etat et de i11a– >> nier les arn1es; fignore parfaiten1cnt l'art ,, de la guerre, dout j'ai toujours eu Ja plus )> .grande horreur. Je i1e sais faire autre chose )) qu~ prier et n1éditer ».A l'instant l'accusateur public se déchaîna contre la religio11 et con– tre les 111inistres sacrés, qu'il accusa d'être les auteurs des 111alheurs de la Vendée, d'y faire couler <les flots de sang, cl'tilliser partout les fureurs de la guerre civile. 11 se répandit eu d'autres propos aussi atroce111cnt calon1uieux. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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