Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 175 ) sen1blée nationale. Ce refus lui procura le glorieux avantage de confesser sa croyance; et son noble n1aintien, ses sages discours, et son inaltérable soun1issiou à la voix de sa conscience, avoient irrité contre lui plusieurs de ses concitoyens, aveugles partisans des doctrines du jour. Retiré paisihlen1eut dans une n1aison de càn1pagne <lu district · de ' ~1endc, il y vécut j usqu 1 à l'époque du <lécret fj11~. so111n1oit' sous peine de n1ort' tous les prêtres soun1is à la déportation, <le se pré– senter pour être ba·ùnis du royau111e. Alors, <;on1paroissant au district, il fit connoî rc ~ 011 âge> qui passoit soixante ans, et dc~11anda que, conforn1é1T1ent à la loi qui conda1nno~t à la siï11ple réclusion les prêtres insern1entés et sexagénaires , cette seule peine l~1i .fût appli– (1uéé. T~es n1agistrats, après avoir exan1 ·: é sa clen1aude, la trouvèrent Iégitin1e, et ordon– nèrent qne, suivant cette loi antéri eure, dont on avo1t j usqoe -là différé l'exécution, il sc– roit conduit 1)ar des gendarn1es ~1 l\'.'.Iontpel– li er pour y ~tre reclus. Il y arriva le _ 19 n1ars 1 79); niais y fut à peine reconnu, que, saus avoir égar~l au j ugen1ent et aux ordres du . . district de I\Ieud.e, 011 livra ·l'innocent vieil- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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