Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( I 70 ) Christ eut recours à u11 innocent travestis-. se111ent, et se livra quelque 1en1ps à un petit con1111crce. 1'Iais ce n'étoit i1as un gain vil qu'il se proposoit; ie .bonheur éternel (Je ses frères, voilà l'uuique an1bition qui d.évoroit son an1e. Quoi c1u'il en soit, sa pieuse indus– trie lui réussit cl'abord. Ce négoce spirituel avec les a111es, si l'on peut le no1111ner ainsi, flenrissoit à la face du ciel, et les i111pies , . d ,. , . J ' • cto1ent CJOncs; i s n avo1ent aucun soupçon que l'bon1n1c de la <lroite du Très·IIaut eût reçu le ponvoii· de délier 1es conscien.ces, jusqu·au 111on1eut où le sect~et en fùt révélé. 1-\Ialgré cette .ignorauce, ils n'en a voient. 11as une i11oins vive horreur coutre lui. A leurs yeux, c'étoit un en nen1i de la patrie, parce qu'il avoit re– fusé de se <léshonorer par un serinent éversi.f oes <lroits sacrés de l'autel et du trô11e. Dès son entrée dans les.. cachots, il s'cm-– _prcssa de se confesser à u.n n1inistre catholique, et ne fit connoîtrc q.u'~t lui seul qu'il étoit prê~ trc, laissant ses juges dans l'opinion répandue· qu~il n'avoi} reçu que le diaconat. Il subit un rreruicr interrogatoire' apr~$ lequel huit jours l.ui furent accor<lés pour se consulter et se détcr,– II!incr ~ prête.r le sern1ent Il Cet espace fut pour e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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