Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 160 ) heure approchoit. Vers la fin d'octobre de cette 1nê111c année, il apprit que so11 ancie11 111aître des novices reutroit en France avec d·autres prêtres, })Our se dévouer avec eux à l'œuvre des rniss-ions. Jaloux d'aller à la ren– contre de son pren1ier guide et de son saint an1i, il arriva au village de (;ayans-les-Dur– mez. Son heureuse ph Jrsiono1nie, cet air de douceur et d~ bonté qui se peignoit sur son visage, son n1aintien n-.odcste et recueiJli , le trahirent. On le soupçonna d'être u11 prètre; il fut arrêté, conduit dans la n1aison de réclu– sion à Ornans , et de là transfëré dans les pri– sons de Besançon, aux pren1iers jours· de 110- ven\br~. Pendant quelques n10111ens, son sort pal"'Ut incertain; il ne fut pas traduit devant les juges aussi pro111p~ernent que l'avoient été les victin1es qui favoient précédé~ Cependant, le 26 d~ rnêrne n1ois, il con1parut à l'i11terro– gatoire; et voici la substance de ses réponses: un cœur plein de candeur et sans détour, une aine si1nple, le caractère d'un vrai disciple . . du Sauveur des hon11nes, ces qualités célestes rivalisent entre elles, et brillent à l'envi dans les parol~s qui. sortent de ses lèvres. c< Je m'appelle Adrien Pégeot, âgé de tren– te• e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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