Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 159 ) lle ses fatigues, il acquit la triste certitud~ que sa fan1ijle, séduite par un prêtre intrus, <1ni 1nalheureusen1ent étoit son ·propre oncle, et qui avoit osé prendre la place du curé légiti1nc, s'ahandonnoit au parti <le l'erreur et du schisn1e. 11 crut devoir ses pren1iers soins au salut de ses aveugles parens, tenta :deux fois de parvenir près d'eux pour . Jenr faire entendre et goûter le langage de la Vl~ ..... rité; deux fois iJ échoua dans sa louable en- . l' A d • , • trepr1sc; apotre .u mensonge avo1t reu~sL constan1111cnt à l'éloigner de sa fan1ille : ·il . . ' . , -essaye une tro1s1c111e tentative, et sa perst~- vérance est couronnée. Il vit, entretint et ra- , 111ena dans le sein de l'Eglise ces êtres chéris pour qui la voix du sang et de l'an1itié par– loit si éloquen1ment dans son c;œur. Son père étoit fort dangercusen1cnt 111a1ade; il le con– .fessa, lYi procura toutes les co11solations de la foi, le vit professer les plus beaux senti- 111ens, el recueillit son dernier soupÎ1".. En s'occupant avec ardeur du salut de ses frères, il étoit loin de négliger ses propres in té.· rêts: dans le cours de l'an 1794, il fit ut1e retrai– te; et Dieu voulut ainsi le préparer, je di rois volontier..s, à la gloire clu n1artyrc. Sa dernière e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=