Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( I 58 ) .1\fin de consei"vcr l'esprit de sa vocation et .les n1érites ;cle l'hu'n1ilité c ·~ de l'obéissance ' propre aux disciples de saint :François, il se choisit et se donna pour supérieur un an– tre religieux du n1êrne ordre, quoique plus jeune que lui, et qu1 se clévouoit, ainsi que le père Elizé.e, à évangéliser la :France; ne se pcrn1e1tant de rien faire sans l'avoir cons.. Jlté, sans avoit' reçu de lui Ja liberté d'agir, il lui obéissoit avec la docilit.é qu'il eût n1ontrée au général Je ·l'ordre. lticonnu à Besançon et dans ses environ~, il pouvoit plus aisé1n.ent y séjourner, voya– ger, e11trer dans la ville , en sortir, et se li- . vrer à ses courses apostoliques, déguisé, ponr échapper aux in1pies, sous diftëren~ costun1es, tantôt sous celui cl'un jard.i nier, tantôt sous celui d 1 un hun1ble marchand .d 'œufs et de vo...o lailles. Après avoir p~rcouru les bourgs et )es vi1lages où il a voit eu la faculté d'exercer son i11inistère, il paroissoit sur le marché publie de la cité, et là, sous le prétexte cle vendre· ou (les légun1es ou des fruits, il faisoit con– noitre so11 retour à des personnes de confiance. qui le conduisoient dans les familles où l'on avoit réclan1é les secours spirituels. An inil.iclfl· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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