Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 157 ) "1·rachèrent de leurs pieuses retraites les fi– dèles disciples de la perfection évangélique. Voué par des vœux sole11ne1s, le père EJizée s~ montra bien éloigné d'oublier d'aussi saints engagen1ens. On avoit ouvert aux n1e111bres des divers ordres réguliers qui voudroient Gontinuer à 1nener la vie con1111t111e, le cou– vent des révérends pères n1inî111es de Besan– ~on; il eut la consolation de s'y ·retirer, et y den1eura jusqu'au n1on1ent où ce dernier asile fut enlevé à la vertu persécutée, qui fut ainsi rejet~e n1algré elle dans le tourbillon dg_ monde. Alors s'exécutoit, ~ontre les prêtres fidèles à leur conscience, la loi cruelle de la dépor– tation .. Beaucoup de 1ninistres sacrés s'y sou– n1irent. Un des confrères de l'homn1e de Dieu, • sous l'autorité duquel il avait vécu lorsque cet anc.ien étoit n1aître des novices, passa par Besançon pour s' én1ig·rer en Suisse, et il pro– posa au jeune religieux de l'accon1pagner.· « Non, lui répondit. celui:-ci, i11a vie n'est >> pas assez précieuse pour que je désire aller >) la i11ettre en sûreté chez l'étranger.. Ici l'on >l m'égorgera si l'on veüt, j'y resterai pour . J> rendre .q uelql.1.es servi~s aLix catholique~ ,, . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=