Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 150 ) il écrivit, je d.irois ' 'oloutiers du pied n1ên1e de l'échafaud, les deux lettres suivantes; la pren1ière à une de ses parentes, la seconde à l'un de ses confrères détenu dans une autre }lrÎson de la ville de Rodez.: A Rodez, 24 février 1794. « l\la très-chère cousine, et tous 111 es chers JJ parens, c'est pour la dernière fois que je n vous écris et que vous recevez de 111cs nou– u velles. Je n'ai plus que quatre heures de H ten1ps à vivre. Il y a enviro11 uue de111i– )} heure qu"'on a prononcé la sentence qui i11e '.) condan1ne à perdre la vie sur réchafaud. » Grâces infinies en soient rendues au Sei– \) gneur Dieu de i11iséricordc ! J'ai entendu n cet arrêt sans trop 111' én1ouvoir : il est vrai n que je 111'y attendois, et depuis quelque }) te111ps je 111'efforçois de 111'appliquer au saint )> exercice de la soun1ission à la volonté de » Dieu. Je quitte ce inonde sans regret et >> sans peine; le Seigneur 111e fait cette grâce. )) I-'e seul chagrin que j'éprouve, est de n'a– » voir pas cn1ployé l.ous les 111on1ens pour la )) plus grande gloire de l)ieu. Je i11c rappelle )J avec douleur les infidélités sans no111bre e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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