Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 1 49 ) ou jetés dans les fers. Chargé lui seul de clix paroisses à la fois, il consacre les nuits en– tières à porter les secours spirituels dans les villes et dans les campagnes. Ces ti~av~ux excessifs, son cœur les trouve encore très– préférables au sort qu'il eût subi , s'il ei1t quitté sa chère et trop malheureuse patrie. Il n"ignoroit pas qu'il encourroit la pei11e de n1ort, dès qu'on le découvril'oit au sein de ses innocentes fanctions. Mais n1ourir pour la foi, n1ourir les arn1es à la main, en prenant sa défense, .voilà quel étoit le con1hle de ses. vœux. Ils furent bie11tôt couronnés. Il étoit allé à Saint - Vincent, près Beaun1ont - du– Rouergue, porter les secours de la religion. li y fut dénoncé par un trait1~e, ·arrêté 1e· .22 janvier 1794, conduit aux prisons de Ro– dez, oi1 il attendit pendant trente-deux }ours l'arrêt de n1ort que l'on devuit prononcer con– tre lui. l\Iais cette longue agonie ne fut pas perdue pour la gloire éternelle du confesseur de Jésus-Christ; il se prépara d!n1n1ortels lauriers par sa patience, soi\ héroïque fer– n1eté, so11 an1our des souffrances, son cons– tant désir <lu n1artyre. Cor1dan1né le 24 fé- · -vrier suivant, pour être exécuté le i11ê111e jour,. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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