Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 157 ) pénétrèrent d' étonnen1ent tous les spectateurs·. Il refusa 'de n1onter dans le ton1bereau qui avoit été préparé, et voulut se. ren<lre à pied jusqu'au lieu du supplice : pendant toute 'la route, il n'interron1pit sa prière que pour saluer aflectueusen1ent les personnes avec lesquelles il avoit des liaisons. Les ·pa1loles que l'on en– tendit de te1nps c11 ternps sortir de ses lèvres, firent juger qu'il récitoit le psau1ne JJ1iserere _, et les i)rières de l'ago1~ie. _1\.rr.ivé sur l'écha~ faud, il ren1it sa 111ontre au bourreau, qui .lui accorda quelques instans pour ad~sser a.u. Seigneur une dernière pri~re: il la fit à genoux, . et l'on con1prit qu'il offrait à Dieu le sacrifice: d'une vie qu'il avoit . consacrée tout entière à son service. Ainsi 111ourut pour Jésus - (~hrist,. et dans sa t1~ente-cinquièn1e année, M. Ber– nard - Guillaun1e Cabrié , le 28 nove111bre 1794. Beatus vir qui Slffferl tentationern; quoniam clan probatus fuerit, acc1j1iet coronam vùœ, quanl repro ~ misit Deus diligentibus se. Jac. 1. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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