Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 156 ) » }laroisse, et je les conjure de ine pardonner >J de 111ên1e tous les sujets de n1auvaise édifica– » tion que je puis leur avoir occasionés. Priez » le Seigneur pour n1oi _, et croyez que s'il me J> fait la g.râce que j'en espère avec confiance, >l je 111'i11téresserai dans_ le ciel à tout ce qui » peut contribuer à votre vérita}Jle bien,. » Adieu, 111es chers 1>ère et n1(~re, je snis, >' plus que jan1ais, votre tendre et respectueux >) fils , lT n an1i du prîsbnn1cr vint le visiter dans ce mon1ent terrible où il se disposoit à la 111ort: à sa vue, l'hon1111e de Dieu parui ren1plî de joie. « Mon an1i, lui dit-il, tu as f~it sagen1ent )) <le venir 111e voir pour i11'accon1pagner jus-– >> qu'au lieu de la guillotine ». L'autre ne pou– vant répondre que par ses larn1es et par ses sanglots: « Tu -as tort de t'affliger, reprit avec » douceur le saint prêtre, songe que c'est au– » jourd'hui le plus beau jour de· rna vie». Il s'étoit couvert de son n1eilleur habit, disant que c'étoit son jour de trion1phe. l..1a sérénité, la paix et le bonheur qui r.égnoient sur sa physionon1ie, k>rsqu'il i11archoit à l'échafaud, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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