Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 154 ) la ville, et connu par son· ardent patriotis111e, ouhli~ les droits sacrés du sang et d'une an– cienne et intin1e an1itié. Parfaiten1ent instruit de la i•etraite du vicaire de 1Vlaza111et, il se rnet à la tête d'une troupe arn'lée, et vieul investir la rnaison de ~Targuerite Bertrand, ciui ser\·oit d'asile à sa victin1e; il l')r arrôte et l'en1n1ène e11 trion1 phe au cachot, dans la nuit du 24 au 25 noven1bre i 794. Son procès con1n1ence à . l'instant n1ên1c~ 1Ja lâche pt-~r!Jdie de cet odieux parent ne· peut altérer l'an1itié, la confiance n1ê111e que 1\1. Cabrié, pour qui le Inonde n'étoit plus rien, ]ui .conservoit depuis long~ternps. Il lui indiqua donc un endroit dans lequel il avoit caché une petite son1n1e d'argent, le prie de l'enlever et de la rernet.tre aux auteurs de ses jours, à qui les n1alheurs de la révolution avoient rendu ce S{\cours nécessaire. IJes infortunés en furent privés : l'indigne confident alla prendre l'ar– gent déposé, et de suite le remit aux a"gens patriotes. l~c qnatrièn1e jour après son arres– tation, l'accusé, condan1né à n1ort, écouta paη sjble111ent la lecture de là sentence, et, dès qu'il fut de retour à la prison, écrivit à sa fa– .111îlle la lettre suivante : e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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