Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 126 ) et fin1pression de la sentence, au no111])re de niillc excr1rplaires, fut ordonnée. I ... orsqu'on lut ce j ugei11ent inique aux deux condan1nés, le pieu~ cordon.nier, plein du courage que lui avoit iuspi ré l~pôtre co111pagno11 de ses chaî– nes, se tourna vers son épouse, et lui dit en l'e111brassanl : (< l\'la chère ·Anne, je vais 111ou– » rir pour .JésuE-Christ )). So11 courage et sa résign·ation ne se clén1entireut pas un senl ins– tant. A· n n1on1ent où les deux victin1es n1on– toient li léchafaud, 1\:1. Barthe lui adressa ces paroles : c< (:ouragc, n1on cher Judée, de la >> guillotine au ciel, il u'y a q1/un pas n. 'l'ou$ deux subirent leur supplice en exprin1ant des paroles de charité et de confiance~ A.ussitôt que la 1nort du ·111inistre sacré fut co11nue des hahitans de la paroisse de Saint- • l ,...., h } l d Et1enne-oe-l·ara ussct, ·es regrets et a ou- lenr furent universels parn1i ses paroissiens. Mais q·ui pourroit rendre ici la désolation du curé de 1_,illet, lorsqu'il apprit le sacrifite que le ciel venoit d'irnfOSer à son cœur? Depuis f ce· bon pasteur ne s'est consolé qu'en faisant l'éloge du cher coopérnteHr dont les impies– l'ont privé; il en parle avec le sentin1ent d'une vénération ptof9nde, soit de vive voix, soi~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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