Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 124 ) céda facilc1nenl au désir de secourii' un minis– tre de J ésus-(]1rist., et d'assister aux divins 1113rstères, dont ils avoient la douleur de se voir depuis long-t.cn :1ps privés. Ces deux chré– tieus si pleins de foi se disaient l'un à l'autre: « Peut-être est-.ce la dernière fois que uous ->J aurons le bonheur de participer au saint -l> sacrj fice >l. J_.,'entrée de riion1n1e de Dieu dans leur ché– tive cabane, sen1bloit leur pron1ettrc un jour de fête. Ils auroient trop souffert <l'en jouir eux seuls; ils voulurent que plusieurs voisins dont ils connoissoient la discrétion vinssent chez eux ·partager leur félicité. I/auguste sacrifice alloit, le 111atin du i g novernbre 179{}, fo.rn1er com– .n1e un paradis de cc nouveau Bethléen1; n1ais, à peine le 111iuistre sacré con1n1ençoit-il à se reyêtir des habits sacerdotaux, que les in1pies vinrent trou}}ler cette douce sécurité : sans ,cloute que la trahison de quelque patriote hy– pocrite occasiona ce n1alheur. La i11aison dtt Ju<lée étant investie par des homrnes a1"'111és, il ne leur fut p!S diflicile de se saisir du saint prêtre; en n1ên1e ternps, on arrêta les deux époux et le non1n1é Pouzenc, que l'on avoit air · l?clé pour servir la i11esse. Les quatre victimes e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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