Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 125) toujours · davantage, se hasarda d'aller exer– cer son apostolat dans Albi Inên1e, ui1 la pré– sence ·de l'évêque intrus augn1entoit le feu de la persécution. Sous l'habit et le coslun1e d'un n1eunier, il fut den1ander fhospitalité à un habitant de cette ville, qui, devant faire lt.11 voyage ~ette nuit-là n1ên1e, ne put le re-– cevoir chez lui; mais_, ne voulant pas laisser le bon prêtre sans asile, il den1anda pour lui l'hospitalité à un de ses voisins, cordo11nier de sa profession, et. non1111é Jacques J-;.,1dée•. A. f fi nstant où il se présenta pour 1 ui faire cette demande, le pieux Judée et A.line Denaizouse, sa digne fe1nn1e, récitoient ensen1ble la prière du soir. Depuis trente-deux a11s ces deux époux vivoient dans les liens dn niariage; rnais ils y vivoient en fervens chrétiens; la paix n'avoit cessé de régner clans leur hnn1ble de– meure. IJe dén1on de la p ersécution n'épar– gnoit pas cette édifiante fan1iHc : accusée par les i111pies d'un aveugle et odieux fanatis- 111e, elle s' étoit vne exposée plusieurs fois à d.es n1enaces, des injures et\ d'autres excès. Cependant ils n'en accuejHirent pas avec n1oins d'en1pressen1ent le prêtre fugitif et déguisé, dès qu'il leur fut connu. Leur appréhension e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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