Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 119 ) _n1ulation est ingénieuse; et le Seigneur bénis– soit d.ôjà les vœux .pleins d'én1ulation d~: son petit serviteur. Il se procure un alphabet,. le porte toujours sur lui ; engag~, par les ·pins vives sollicitations, soit les ·personnes ·qui viennent n1oudre, soit les voisins qui savent lire, :1 Jui donner des ltçons de lecture. Son application assidue fut couronnée du plus grand SL1ccès, et Je laborieux élève ·P~rvint .à lire fort couran·1 nient. Hélas! quelle épreu\-;e esguya-t-il au berceau 111ên1e de ses études! ~l se voit orphelin à l'âge de dix ans; n1a1s, si le ciel lui cnl~:ve un père tendre, ·il lni rest.e • nue n1ère qui, par son désastre, lui devient ·ph.ls chere encore : l'a1nour filial a prévenu dans son cœur le no111hrc <les années. I.Ja piété A • ' ' • n1ur1t tout a coup ses pensees et ses scnt.1n1ens : ce n ~est plus un enfant, c'c~t. un hon1rne qui n1ontre la ra1son , la Fr.g-esse nécessaire poHr adouc·ir le triste vcuva.cre d~~ celle dont ii recut 0 ~ le jonr. Il est auprès d'elle d'un secours eOicace; et depuis, celte épouse de douleurs, deveu·ue. nière heureuse, lJisoit. avec at.tendrissen1cnt. : <' Non, 111011 fiis ne n1'a jan1ais causé le plus » .Jégcr chagrin, et sa conduite n'a cessé de ,. rernplîr n1on cwur d'allégresse » •. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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