Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( I 15 ) sauce 'des biens. célestes. Il 11e dissin1ula rien de · ce qui pouvoit le co11cerner personnelle– ment; il décl~ra qu;il ne s'étoit pas confor– n1é aux lois · révolutionùaires; qu'il avoit re– fusé les sermens décrétés par les autorités du jour; qu'il n'avoit pas cessé d'adn1inistrer les $acren1ens de baptên1e, de pénitence , de i11a– riage, d'eucharistie et d' extrêrne - onction, toutes les fois que l'occasion s'en étoit pré– ~entée; qu'en un mot il n'avoit pas à se re– procher d'avoir refusé son n1inistère à per– sonne. A cette franche et loyale exposition, qu'unit-il 'l une contenance grave et in1posan– te. Dès que la perfidie lui tint un langage in~ sidieux, pour le presser de no1nn1er les lieux .qu'il avoit fréquentés, les personnes avec lesquelles son zèle l'avoit inis en rapport ,_ sur ces difiërens points, il se contenta d.e ré– pondre avec courage et fern1eté, qu'il n' avoit rien à dire. Le 13 avril 1794 , ile 111inistre du Seigneur frit condamné à mort; et la sentence poi:tant confiscation de ses biens devoit être in1pri– n1ée au nombre de six mille exen1plaires. A l'instant où il entendit la lecture du jugement, il tire avec paix et d' u11 air satisfait sa n1ontre ~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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