Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( t-14 ) mand~e par Henri A ... , qui ne cédoit en rien. à la rage des autres enne111is cle ]a vertu; on n· 1 eut pas de peine ù trouver l'hon1n1e de Dieu> qui se:laissa ·prendre ainsi qu'un foible agueau. Dans le trajet de sa retraite à Castres, il eut, à subir tous les traiten1eus atroces, toutes les bUlTlÎ}ÎalÏons et toutes les avanies que resprÎt dë l'enfer peut seul inspirer. A. son entrée dans la ville, le Io avril 1 794, il fut pron1e– né daus les rues avec des huées et des h ur– len1ens affreux. lJe but <le ces cruels agita– teurs: ét:oit d'exciter contre lui la fureur po– pulaire. Quaud on eut épuisé toutes espèces d'affronts sur sa personne, il fut entraîné dans la prison. I..ie tribunal crî1ninel s'empressa d'instruire ·sa procédure; et le calrne parfait, la sérénité con1n1e angéli(1ue que le prisonnier 1nanifesta clans le cours du procès, ne furent pas les seuls indices des beaux sent.i1nens qui péné– troient son cœur. Il offrit en lui comn1e deux persouuages distincts l'un de l'autre, le premier présentant un é~ineut courage ; J~ second, la discrétion la plus parfaite; tout en un mot décela da us sa·conduite le sécret de son cœur qui u'aspiroit. qu'après la joui~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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