Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 68 ) paroles obligeantes qui encouragent le l.11érit.e, et qui en sont comme le premier salaire. Dans chaque paroisse qu'il visitoit ~ il fixoit un jour pour examiner comment on instruisoit la jeu– nesse ; E., ce bou pasteur~ interrogeant avec une tendre affection les enfans sur les princi– pales vérités de la foi, lorsque par leurs ré– ponses ils se montroient instruits, il leur don– nait des prix; et l'espoir d'une récompense d'autant plus honorable qu'elle était décernée après un sévère examen, excitoit leur ému– lation. Comme il ne pouvoit s'adresser à toute la .jeunesse, plusieurs se voyoient tristement privés <lu prix qu'ils avoient ambitionné. La fille d'un berger près d'Arles, ainsi frustrée, ~·ésolut, dans son dépit, d'aller trouver l'ar– chevêque, pour le prier de juger, par les -réponses qu'elle ferait à ses questions, si elle étoit indigne de la palme décernée à plusiem;s de ses c~nnpagnes. A peine âgée d'onze ans, la petite téméraire arrive à l'archevêché, et de– mande à parler à Monseigneur; le suisse répond d'abord que son maître ne donne pas d'audience à des filles aussi jeunes; celle-ci fait les plus vives instances , et l'autre y cédant enfin, \a déclarer à M. Dulau, qu'une fort jeune enfant e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=