Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 67 ) hilité, le sert de préférence aux autres; et, le repas étant terminé, lui présente le brevet d'une pension de quinze cents francs, en lui <lisant, avec l'aœent d'une bonté paternelle : cc Monsieur, j'ai dû -oublier vos torts, mais 11 non vos services, et j'ai voulu devenir de )) nouveau votre ami; rendez-vous encore utile 1i à l'Eglise, c'est-là votre tâche; la mienne est " de récompenser ceux qui, comme vous, lui n ont toujours consacré leurs talens et leurs n veilles"· Ne se pardonnant pas le trait d'une vivacité si répréhensible, le bon prêtre t émoi– gne le plus vif repentir, reprend son travail avec un zèle ardent; et l'on jouiroit aujourd'hui du fruit de ses lumineuses red1 erchc;;, si la ré~ volution ne les eût pas comme englouties, avec tant d'inestimables trésors. Ce fut surtout à l'égard de ses prêtres que l'archevêque d'Arles parut épuiser cette af.. trayante affabilité qui subj uguoit tous les cœurs. Le dernier lévite de la maison sainte n'en étoit pas moins bien accueilli que toute personne distinguée par sa qualité. Un vicaire n'alloit jamais lui rendre visite, qu'il ne l'admît d'a– bord à sa table, qu'il ne l'y servit avec une at– tentive cordialité, qu'il ne lui adressât de ces e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=