Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 66) fort. Quelques traits choisis, entre mille autres, peindront son caractère bien mieux que ne le foroient nos foibles paroles, et nous les prenons dans le cours de sa carrière pastorale. Se pro– posant de donner un nouveau bréviaire à son dergé, il avait choisi, pour présider à ce travail d'un si haut intérêt, le vicaire d'une paroisse d'Arles, très-versé dans les sciences ecclésias– ques, et tous les ministres du Seigneur avoieut applaudi à ce choix : ce prêtre était venu un )uur soumettre son travail au savant prélat, qui se permit des observations dictées par le bon goût et par la sagesse; l'inférieur, jusque-là si respectable par ses vertus autant que distingué par ses lumières, écouta pour un moment la v·oix séduisante d'un coupable amour propre; il jette, aux pieds de son vénérable chef, le cahier qu'il tenoit à la main, déclare avec vi– vacité qu'il ne se charge plus d'un ouvrage où son travail n'est pas approuvé; sortant brus– quement du palais, il se promet de n'y plus retourner. Pour se venger en père et en évê– que, l\I. Dulau sollicite et obtient du souverain, pour le vicaire, un moment égaré, une pen– :sion affectée sur les revenus de son siége, l'in– vite à <liner, le reçoit avec la plus aimable affa- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=