Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 65 ) des bénéfices que l'on avoit enlevés à cet éta– blissement: il lui donna comme une nouvelle existence. Ces premiers soins en appeloient d'autres non moins importans sans doute, ceux de former de vertueux ecclésiastic1ues. Presque tous les jeunes gens qui entrorent dans le sémi· naired'Arles (où, quoique le régime en fût bon, le premier pasteur établit de salutaires réfor– mes et introduisit des usages utiles), durent à sa générosité l'avantage de pouvoir suivre leur vo· cation.Non-seulement il paya la pension du plus grand nombre, mais il fournit à plusieurs les ob– jets qui leur étoient nécessaires, comme livres théologiques, bréviaires et vêtemens. Dans ses dernières années, il porta plus loin ses libérali– tés, donnant des prix c~nsidérahles à ceux qui se distinguoient par leur amour pour l'étude et par leur bonne conduite. Il n'admettoit au sa– cerdoce que les ordinands qui avoient étudié tous les traités de morale; il les formoit dans l'art difficile de la chaire, et honoroit souvent de sa présence leurs disputes théologiques, en– courageant les uns par ses éloges, et ranimant les autres par ses tendres reproches. Le nouveau pontife d'Arles étoit empressé de procurer à son troupeau l'un de ces moycni e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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