Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 61 ) » des habits mêmes que je porte, pour soula– >1 ger un peuple que j'aime avec des entrailles >1 de père » • Il y avoit fort peu de temps qu'il étoit à la tête de son troupeau, lorsqu'il adopta, pour l'intérieur de sa maison, un genre de vie uni– forme, et dont il ne s'écartoit que très-rare– ment ; persuadé que l'ordre conduit à Dieu, il en mettoit dans la moindre de ses actions; cha– que heure avoit son occupation particulière, dont le but principal se trouvoit être ou sa pro– pre sanctification ou le salut du prochain; ses mornens étoient partagés entre la prière, l' é– tude et les soins qu'il devoit et qu'il étoit si ja– loux de rendre à son peuple; tout, dans son palais, étoit réglé comme dans un séminaire, et le seul délassement qu'il se permît étoit celui de la promenade, qu'une vie sédentaire et un embonpoint extraordinaire rendoient néces– saire à sa santé; mais s'il faisoit journellement de très-longues cotlrses, il choisissoit de pré– férence les lieux les plus solitaires, pour avoir l'occasion de discuter en liberté quelque point de morale, ou d'en traiter un de controverse. Un de ses secrétaires blâmoit un jour cette aus– tère manière de vivre, et sous les yeux mêmes e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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