Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 60 ) >> digne>>· Mais ce coup d'œil n'offre pas une assez juste idée de son immense charité : y auroit-il donc ici des détails ou minutieux ou superflus? Ah! tout ce qui touche à l'humanité souffrante est d'un si grand intérêt! le premier de chaque mois, il percevoit la douzième partie de ses revenus, qui, si l'on y comprend ceux de son patrimoine, s'élevoient à plus de cent mille francs. Il en prélevoit les sommes néces– saires pour l'entretien de sa maisoi.1, tout le reste étoit consacré à de bonnes œuvres; mais deux ou trois jours suffisoient pour épuiser sa hourse, et lorsqu'après le cinquième ou sixième du mois, vous alliez solliciter sa tendre bienfai– sance, il vous renvoyoit au mois suivant, ou chargeoit un ami de faire pour lui les avances. Un de ses ecclésiastiques lui repré– senta que cette manière de dom~er n'étoit peut– être pas sans reproche, qu'aumoins la prudence exigeoit de mettre en réserve quelques sommes pour de grandes calamités. Que feriez-vous, Monseigneur, ajouta-t-il avec respect, s'il survenoit une disette, un désastre imprévu? u Alors, répondit l'homme de Dieu dans l' effu. >> sion de son cœur, je ven<lrois tout ce que je J) possède, et s'il le falloit, je me dépouilkrois e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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